Accueil > Services bancaires > Les Français sont-ils si nuls en finance ?Les Français sont-ils si nuls en finance ?En 2023, où en sont les Français avec les sujets financiers ? Sont-ils vraiment "largués" comme peuvent le laisser entendre certaines études. Le cas échéant, est-ce dû à un manque d’intérêt ou un manque d’éducation et d’informations adaptées ? A l'occasion de la semaine de l'éducation financière, Anne-Claire Bennevault, fondatrice de la plateforme SPAK dédiée à la question de l'éducation financière, revient sur les enjeux. Par Contribution externe. Publié le 22 mars 2023 à 9h00 - Mis à jour le 27 mars 2023 à 15h18 Ressources Taux d’intérêts, épargne réglementée ou financière, tolérance au risque, gestion de budget au quotidien ou d’un patrimoine pour préparer une transmission ou sa retraite : des études démontrent que les Français ont une culture économique et financière insuffisante. Cependant bonne nouvelle : une autre étude met en exergue que 77 % des moins de 35 ans attendent d’être mieux informés sur les questions économiques et financières qui touchent leur quotidien, et ce de préférence, par leurs partenaires financiers.Est-il encore nécessaire de rappeler pourquoi c’est un sujet sociétal majeur ? La réponse est oui. Parce que cela pose des problèmes aux moins éduqués financièrement mais pas seulement. En effet, nous sommes collectivement concernés par le manque d’inclusion financière, l’explosion des arnaques (20 % des moins de 35 ans ont déjà été victimes d’arnaques financières sur les réseaux sociaux) et, encore et toujours par un écart entre les hommes et les femmes face aux connaissances et à la maîtrise des basiques de l’épargne et de l’investissement.Entendons-nous bien, le but de l’éducation financière n’est pas de transformer tous les Français en traders mais bien de fournir les bases nécessaires, notamment à ceux qui en ont le plus besoin, pour atteindre ce que l’OCDE décrit comme “un niveau de bien être financier perçu par la personne elle-même“. Comment susciter l’intérêt ?De nouvelles initiatives émergent pour créer des supports d’information plus en accord avec les attentes d’un public non averti sous forme de formats courts sur les réseaux sociaux. Cependant, les contenus émis par les médias spécialisés restent bien souvent trop techniques et ceux des finfluenceurs peuvent contenir des erreurs.Pour favoriser une meilleure inclusion financière, l’école doit être le premier vecteur d’enseignement des bases économiques et financières. Et le sujet est pris au sérieux par le gouvernement puisque dans le cadre du programme Educfi, un parcours d’auto-formation est proposé aux enseignants pour leur permettre d’intégrer l’éducation financière au programme. Citons également le dispositif “un banquier dans ma classe” organisé par la banque de France.Est-ce suffisant ? Certainement pas. Et surtout, comment accompagner tous ceux qui ont déjà quitté les bancs de l’école ?Les professionnels en première ligneUne enquête menée en visites mystères par l’AMF l’année dernière souligne que près de la moitié des conseillers bancaires continueraient de demander à leurs clients d’évaluer eux-mêmes leurs connaissances financières alors qu’ils ne devraient pas s’y fier. L’AMF avait d’ailleurs signalé en 2018 qu’en cas de réponse positive dans les auto-évaluations, il restait nécessaire de compléter par l’évaluation d’un conseiller. L’évaluation de la tolérance au risque, pourtant elle aussi obligatoire ne serait, selon la même étude, évaluée qu’une fois sur deux !Il est essentiel que les professionnels du secteur (banquiers, courtiers, assureurs…) au contact de la clientèle repassent du statut de commerciaux à celui de conseillers. En effet, il s’avère qu’ils ont vu leur métier changer ces dernières années avec une offre de services financiers qui s’est démultipliée, un contexte économique perturbé, une pression commerciale toujours plus forte et, la digitalisation de la relation client. Ils sont pourtant en première ligne et c’est pour cette raison qu’ils doivent être mieux formés, informés et équipés de solutions pour bien accompagner leurs clients. J’insiste, tous leurs clients, et pas uniquement les portefeuilles les mieux garnis ou ceux, de plus en plus rares, qui passent le pas de la porte de l’agence.C’est ainsi que nous parviendrons à réduire la défiance du public vis à vis du secteur financier et à redonner confiance. L’AMF toujours, dans son baromètre de 2022 de l’épargne et de l’investissement, nous indique que seuls 19 % des Français envisagent d’investir en actions et, plus globalement, que leur niveau de confiance est lui aussi en nette baisse quant à l’évolution de leur situation économique et financière au cours des douze prochains mois. Le secteur financier a donc lui aussi tout intérêt à investir dans la question de l’éducation financière. Contribution externeinclusion financièreBesoin d’informations complémentaires ?Contactez le service d’études à la demande de mind Nom Prénom Nom Entreprise*Téléphone mobileE-mail* Demande* essentiels L'investissement en capital-risque dans les fintech et insurtechLe cloud souverainLe cashback, un levier marketing à activer face aux tensions de pouvoir d’achatL’intelligence artificielle dans la gestion d’actifsanalyses Comment les banquiers d’affaires s’adaptent au nouveau contexte de marchéComment l’insurtech Fasst numérise la distribution des produits d’assuranceL’assurance paramétrique, un complément à une assurance récolte toujours plus subventionnéeCinq ans après sa création, La Fabrique by CA veut ouvrir ses participationsdata La liste des PSAN enregistrés auprès de l'AMFLes offres des acteurs de la banque numériqueComment évolue le financement des fintech en France ?Cartographie de la fintech